Mael SICOT s’attaque ce dimanche au record du Finistère de marathon détenu par Florian CARO. André POULIQUEN lui, en 1980, fort de son chrono de 02h17 voyait les portes des jeux olympiques s’ouvrir ….
L’athlétisme c’est la recherche de la performance mais c’est aussi l’occasion de belles rencontres ! A l’initiative du club d’athlétisme de Gouesnou (Finistère), organisateur des 5 et 10 km de La Leclerc Gouesnou Brest métropole le 8 Octobre prochain, André POULIQUEN marathonien des années 1980 (record en 02h17 à Liévin) et Mael SICOT qui s’alignera à Paris Dimanche ont échangé devant la presse ce mardi 28 mars. 23
André POULIQUEN, 76 ans, gouesnousien mais longtemps licencié au club de l’Entente Athlétique de Rennes (EAR) avec entre autres athlètes Jo Beaufils. En 1980 en vue des jeux olympiques, André réalise le second chrono français de la saison en 02h17 ce qui devait lui assurer le déplacement à Moscou. Hélas la fédération décida de n’envoyer qu’un seul athlète…
Mael SICOT, 30 ans, licencié au Stade Brestois Athlétisme et fortement impliqué auprès des jeunes athlètes a plusieurs cordes à son arc : athlète, duathlète, triathlète ! Détenteur du record du Finistère (1h04’02 à Valence en décembre 2022) il va s’attaquer au record du Finistère du marathon dimanche 2 Avril.
Rencontre …………
Les conditions et techniques d’entraînement ont-elles évolué en 42 ans ?
André Pouliquen : dans les années 1980 pas de tartan mais en rubkor, revêtement assez dur. Nous n’avions pas la technologie actuelle et sur la base de ma VO2Max (86) je m’entraînais beaucoup selon un principe simple : séances longues avec accélération progressives.
Mael SICOT : les conditions ont beaucoup évolué évidemment et nos entraînements ont une approche plus scientifique et basée sur l’expérience acquise. Le fond n’a toutefois pas changé, il faut du volume ! Récemment au Kenya, c’était bi-quotidien avec au compteur depuis le début de l’année 1600 Km parcourus en entraînement.
A.P. Mael a raison ! Moi je courrais 160 à 200 km par semaine en biquotidien (45’ le matin avant le travail et 2 heures le soir avec du volume) avec toutefois une semaine de repos relatif toutes les 3 semaines (100 km) mais sans oublier les fondamentaux : de l’athlétisme, de l’athlétisme !
Les clefs du succès
M.S. Ne jamais lâcher, s’écouter et accumuler les bénéfices. Je visn de réaliser ma plus belle saison de cross (victoire aux inter-régions NDLR) mais c’est aussi le fruit de la prépa pour le marathon de Valence même si le chrono n’a pas été au rendez-vous. Rien n’est jamais perdu, le travail paye même à M+5 ou 6 ! « No pain no gain ! »
A.P. Encore une fois ne jamais négliger l’athlétisme et toutes ses composantes de demi-fond. Le succès c’est aussi d’avoir du volume derrière soi. Pour l’objectif du jour J il faut également accorder une grande place au repos pour arriver frais ! Les deux dernières semaines je diminuais très nettement le volume avec seulement une séance VMA le dernier mardi et ensuite quelques footings.
Négativ/Split versus Positif Split ?
A.P. Je courrais plutôt régulièrement sur la distance avec en général une accélération en fin de marathon. J’étais plutôt diésel et assez « lent » aussi je devais m’échauffer au moins 45 minutes !
M.S. Cela dépend aussi du parcours. A Paris la seconde Paris est moins roulante aussi il faut en ternir compte mais j’essaye aussi de tenir une allure régulière.
Un conseil à Mael André ?
Je suis enthousiaste devant Mël que j’avais soutenu aux 10 Km de Gouesnou en octobre et dont je connais très bien André, le père ! Je lui conseille bien sûr d’arriver avec « du jus » et de bien dérouler au moins sur les 25 premiers kilomètres, savoir se maîtrise dès le départ et ne pas douter de sa forme. Son record, j’y crois !
Quel état d’esprit pour Dimanche Mael ?
Très fier d’abord d’avoir rencontré à déjà deux reprise André, quel palmarès ! Pour le reste fidèle à mon état d’esprit : prendre et donner du plaisir. La prépa a été bonne, la saison de cross exceptionnelle donc à Dimanche ! Bon marathon à tous quel que soit l’objectif !